THEYS ISERE 38570
SITUATION-DESCRIPTION DE THEYS ISERE 38570
Theys est un village rural situé à 615 mètres d’altitude sur le versant ouest de la chaîne de Belledonne à mi-chemin de la capitale du Dauphiné (Grenoble) et de la capitale de la Savoie (Chambery).
On accède à Theys Isere 38570 à partir de la vallée du Grésivaudan en s’engageant sur la route de Theys, que l’on rejoint à partir de Tencin ou à Villard Bozon hameau de Goncelin. On arrive à Theys après avoir franchis « la Croix Blanche ». Au fur et à mesure des lacets on débouche sur un bassin qui s’élargit de plus en plus. Arrivé au bourg, deux vallons bifurquent, un vers le col du Barioz et l’autre vers le col des Ayes.
Sur les versants de ces vallons s’étagent de nombreux hameaux dominés par des sommets montagneux.
Vers l’est et le col du Barioz (à 1055 mètres) on se trouve sur le flanc du Grand Rocher (1926 mètres), par le versant ouest on atteint le col des Ayes (980 mètres) et la station de ski des 7 laux qui regroupe le Pleynet, Pipay et Prapoutel. Le domaine skiable de Pipay est sur la commune de Theys.
Theys se trouve au pied de la montagne des 7 laux (7 laux pour 7 lacs qui se trouvaient à son sommet) avec des sommets comme Roche Noire à 2129 mètres et où domine le Grand Pic de Belledonne à 2977 mètres.
Theys est un village verdoyant traversé par de nombreux ruisseaux. Les ruisseaux du Merdaret, de Pierre Herse, de la Coche pour les principaux. En parcourant les nombreux sentiers du village on peut apprécier son caractère champêtre : le son des cloches dans les pâturages, les parfums de mousse et de sève dans les bois, l’air tonifiant des verdures.
Theys est aujourd’hui un agréable lieu de villégiature. L’agriculture y est encore active mais perd peu à peu son importance au profit du tourisme : gites et locations saisonnières, fermes équestres et activités autour de la montagne se développent, la station de skis des 7 Laux aidant à cela.
LES NOMBREUX HAMEAUX DE THEYS ISERE 38570
L'annuaire de la mairie de Theys recense plus de 40 hameaux :
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Theys est un village très étendu, qui est resté longtemps sans noms de rue où les noms des nombreux hameaux et lieux-dits faisaient foi, ce qui rendait la tâche ardue pour le facteur et les livreurs. Afin de remédier à cette situation, en 2017 il a été décidé de donner des dénominations et des numéros au 42 kilomètres de voies communales.
LES COMMUNES LIMITROPHES DE THEYS ISERE 3870
Hurtières : Petite commune d’environ 170 habitants |
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Tencin : Depuis Theys on passe par Tencin pour rejoindre la vallée. C’est la croix blanche au niveau du hameau Doussagne qui montre la frontière entre la commune de Theys et de Tencin. Cette commune est connue pour son curé peintre « l’Abbes Calès » (1870-1961) qui peignait avec un couteau et pour son château, propriété des « GUERIN de Tencin ».
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Les Adrets : commune comparable à Theys en taille et population, connue pour son triste Baron, François de BEAUMONT (1512-1587) qui sema la terreur dans le Dauphiné lors des « guerres de religions ». On atteint Les Adrets en passant le col des Ayes. La station de ski de Prapoutel est sur la commune des Adrets. |
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Laval : Petite commune d’environ 1000 habitants ; c’est en franchissant le col des Ayes et en se dirigeant vers le hameau de « Prabert » que l’on atteint la commune depuis Theys. La commune fut la seigneurie des « de GUIFFREY » et des « ALLEMAN ». |
Saint Pierre d’Allevard : En franchissant le col du Barioz depuis Theys on arrive à Saint Pierre d’Allevard. C’était une commune riche grâce à l’exploitation des minerais de fer avec beaucoup de « hauts fourneaux ». Elle attirera beaucoup d’entrepreneurs voulant faire fortune et a eu un pourcentage de bourgeois et de « petite noblesse » beaucoup plus élevé que la moyenne (une estimation indiquait un quart de la population). Aujourd’hui il n’y a plus d’exploitation du minerai (les mines sont trop petites). La commune est connue à présent pour son centre Thermal.
HISTOIRE DE THEYS ISERE ET DE SA POPULATION
Theys est un très
ancien village mentionné dès le 8e siècle. Plus tard, dans des actes latins du 11e,
12e et 13e siècle, le village y est mentionné sous le nom
de Tehes, Thedesium, Tesium, Tesia. Ces dénominations sont rapprochées
de tenes, tenedens, tenesium, tesum qui signifiaient
« teneur », « tènement », et donneraient ainsi l’origine du
nom de Theys, un terrain tenu en exploitation par un colon.
Carte de Theys : on aperçoit sa forme en T couché |
Mais beaucoup d’autres hypothèses sont émises sur
l’origine de ce nom peu commun.
Madame Chardon, dans son ouvrage, émet l’hypothèse de sa répartition géographique en forme de T avec un nom « Té » qui au fil du temps deviendra « Theys ». D’après M. COMBES, directeur d’école de Theys de 1928 à 1939, Theys devrait son nom aux minerais de fer exploité sur son sol et serait issu d’ « antivage », le droit dû au seigneur pour ouvrir une mine. « Antivage » donne les formes « antivan », puis « antévan ». Au fils du temps, « antévan » devenant « anté », puis « té » qui conduit à « Theys ».
Riche en forêts, en minerais de fer et en montagnes pastorales, Theys, après avoir appartenu à la seigneurie des AINARD (AYNARD devenu MONTEYNARD), fit partie successivement du fief des comtes de Genève et du Dauphin de France, sous la désignation « Terre de Theys ».
Le Dauphiné ayant été réuni à la France par l’acte du 16 juillet 1349, Theys devint français.
Le village est prospère et la population est diversifiée. En effet, si beaucoup d’habitants de Theys étaient notés laboureurs ou cultivateurs, il y avait également des forgerons, des charpentiers, des maréchaux-ferrants, des meuniers…
Au 17e siècle, il y avait François TOURNON qui était chapelier, Sébastien PAPET cloutier, Laurent BLANC NALLET tisseur de toile.
Theys possédait également une population bourgeoise avec des notaires (familles DRIER, MONCENIS ALBARESTIER, JOURDAN de Laforte…), des marchands (familles VAUSSENAT, POUCHOT LAFRETTE…), des médecins (Honore de GUICHARD, Jean de BERGONZI). Ces médecins, artisans, cultivateurs reflètent une activité relativement fertile à Theys, avec une population un peu plus importante qu'aujourd’hui. À certaines années pas très anciennes, comme en 1864 et en 1867, on peut relever plus de 70 actes de naissances à Theys ; et dans le dictionnaire des communes datant de 1864 (disponible à B.M. de Grenoble), il est mentionné pour Theys : « commune de plus de 2300 habitants, pourvue d’une église romane en très mauvais état » (l’église actuelle date de 1875).
D’après les recensements, en 1846, la population a atteint un pic à 2518 habitants pour baisser ensuite de façon régulière jusqu’à 1114 habitants en 1975. Après, la population va augmenter avec le développement économique de la région.
Dans les années 1990, la silicon valley française se développe dans la vallée du Grésivaudan, au pied de Theys, ce qui amène une nouvelle population à Theys. Beaucoup d’employés de la silicon valley viennent acheter ou construire une maison à Theys, et la population réaugmente. Lors du recensement de 2017, la population était de 1971 habitants. Comme il sera détaillé plus tard, beaucoup de nouveaux patronymes apparaissent à Theys.
Theys a traversé les époques avec ses lots de malheurs affectant sa population. Vers le 10e siècle, le bourg qui se développe au confluent des ruisseaux du Merdaret et de La Coche, puis à un autre au Villaret, a été détruit, dit-on, par les eaux d’un lac situé près du col du Merdaret.
Une rupture des digues naturelles du lac s’étant produite, les eaux dévalèrent en trompe les pentes rapides de la montagne, emportant tout sur leur passage.
En 1588, sur les registres de Baptême-Mariage-Sépulture, il est facile de remarquer un nombre important de sépultures. Ces decès sont certainement une conséquence des attaques des protestants sur la commune (voir le chapitre sur le château d’Herculais ci après).
En 1630, une épidémie de peste sévit à Theys. En effet, dans des actes notariés, on peut lire que face à la peste, Sébastien de GUICHARD, chirurgien de Theys, et Jean BLANC, clerc de Lesdiguières, sont nommés capitaines de santé. Les registres Baptême-Mariage-Sépulture de Theys entre 1626 et 1662 étant manquants, il n’est pas possible d’apprécier les sépultures sur les registres pour l’année 1630 .
Tout au long des siècles suivants des catastrophes sévirons à Theys. Il est répertorié une mauvaise récolte en 1734, 1790, 1817, 1846, 1853, un grand incendie à Le Fort en 1854 et un autre en 1868 sur la place du village, des trombes d’eau en 1700 à Les Ayes, en 1827 à La Coche, une épidémies de rougeole en 1854… beaucoup de sinistres qui affecteront des habitants de Theys.
LES CHATEAUX A THEYS ISERE 38570
Le Châtel : Rodolphe AYNARD, vers 950, arrive en Dauphiné, appelé par l'évêque Isarn pour chasser les Sarrasins de son diocèse. En remerciement, en 967, il reçut en fief Theys avec le château au lieu-dit le Coyet, dénommé le Châtel. Cette dynastie prendra le nom de MONTAYNARD au 15e siècle. Le Châtel appartient à la famille AYNARD jusqu’au 13e siècle. À cette époque, les terres de Theys passent sous le contrôle des comptes de Genève et sont données vers 1280 à Pierre de BELLECOMBE, ancêtre des de THEYS. Elles resteront à la famille de THEYS jusqu’à environ 1550 où elles passeront aux de VILLIET, avec Jean-Baptiste de VILLIET qui épouse Antoinette de THEYS. En 1665, le château passera aux JULLIEN du Châtel, avec le mariage de Sébastien JULLIEN avec Antoinie de VILLIERS (VILLET). Le château restera jusqu’à la révolution à cette famille JULLIEN.
Cette famille n’aura plus de descendance masculine Theys,
et le Châtel, en mauvais état, sera oublié. Les ruines seront redécouvertes
vers 1980 et classées au titre de monument historique (France) par arrêté du 27
septembre 1993. En effet, au premier étage du bâtiment le plus ancien, une
vaste aula est ornée de peintures murales retraçant dans des médaillons
l'histoire de Perceval ou le Conte du Graal.
Le Châtel de Theys abrite un trésor unique au monde, un décor peint au tout début du XIVe siècle, qui raconte les aventures de Perceval, le chevalier de la Table ronde, héros du roman de Chrétien de Troyes.
Par la suite, c’est Claude
ALLOIS qui sera seigneur d’Herculais
par son mariage avec Marie de TOURNET, la fille que Jean-Claude TOURNET a eue avec
sa deuxième épouse Marie de POURROY. La seigneurie restera aux ALLOIS jusqu’à
la révolution. Plus récemment, on trouve Jules Kunckel d’HERCULAIS (1843-1918), époux de Georgette ALLOIS, entomologiste, président de la Société entomologique de France, auteur de nombreux ouvrages et qui fut un pionnier de la lutte contre les Acridiens. |
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Le château Jail : Le château a été construit à la
fin du 15e siècle.
Au 16e siècle, le château appartient à la
famille noble de VILLIET. Cette famille est alliée aux de THEYS. En effet,
Pierre, écuyer de Saint Pierre d’Allois épouse Catherine de THEYS vers 1530, et
son neveu Jean-Baptiste de VILLIET épouse Antoinette de THEYS vers 1550.
En 1583, le duc de Lesdiguières, très
amoureux de Marie VIGNON, achète le château et agrandit la bâtisse, et
notamment érige la porte fortifiée et sa porte en bois. Il nomme Jean VIGNON,
père de Marie, châtelain du lieu. En 1616, un inventaire signale que la bâtisse
est en très mauvais état. En 1893, le château est acheté par Gabriel JAIL.
En 1959, la commune de Theys achète le
château et fait de nombreux travaux pour ouvrir son bureau des PTT dans le
bâtiment vers 1974.
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Le château Payerne : demeure des de GENTON,
nobles de Theys. Le château (maison forte ou manoir qui serait une dépendance
du château d’Herculais) est signalé en 1589. François PAYERNE, ancien aubergiste, devient
propriétaire des lieux en 1805. Le château prend alors le nom de château
Payerne. François PAYERNE est le père du célèbre Antoine Prosper (1806-1886), ingénieur
médecin, inventeur du premier sous-marin le Belledonne, qui fit
carrière à Cherbourg.
La demeure appartient aujourd’hui à la commune a été rénovée et transformée récemment en appartements.
Des maisons fortes comme celles de la Tour des Ayes, d’Antoine BLANC (citée en 1313), de La Forte, de la Tour du Mollard construite en 1340, de celle de Malbuisson, ou de la Tour du Luçon (ou du Lusson, ou de Leusson) ont disparu mais reflètent comme les châteaux cités ci-dessus, un certain prestige passé de Theys.
LES SEIGNEURS ET LEUR GENEALOGIE A THEYS
Les premiers
seigneurs de Theys étaient Les AYNARD qui étaient également les seigneurs
d’Hurtières, La Pierre et surtout Domène où ils semblaient résider. Par la
suite, alors que la seigneurie de Theys passe au comté de Genève, la seigneurie
de Theys est attribuée à une autre famille qui prendra le nom de « de
THEYS ».
Ces de THEYS
descendent d’un Pierre de BELLECOMBE qui reçut des AYNARD le Châtel de Theys
vers 1280. Le père de Pierre, un autre Pierre de BELLECOMBE, avait perdu son
fief situé au pied de Mont Granier lors de l’éboulement du Mont Granier le 25
novembre 1248.
Pierre de
BELLECOMNE, seigneur du Châtel, a eu 4 fils : Guillaume, François, Girard
et Jean ; c’est de ce dernier que descendent la plupart des de THEYS seigneurs
à Theys. En effet, son fils Girard aura une descendance masculine courte qui se
terminera avec son petit-fils, un Jean de THEYS, qui n’aura qu’une fille
Briande (voir branche 6 ci-après).
Quant aux 2 autres
fils de Pierre de BELLECOMBRE : Guillaume aura une descendance sur Claix ;
et François n’aura qu’une fille Ambroise, et donc pas de descendance masculine.
De Pierre de
BELLECOMBE, on peut distinguer 6 branches de seigneurs à Theys. Ces branches,
alors sans descendance masculine, s’éteindront entre le 14e et le 17e siècle.
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Pierre de
Bellecombe, Seigneur
du Chatel /1250-
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2.
La deuxième
branche se termine avec Pierre de THEYS, seigneur
d’Herculais qui n’a pas eu d’enfants. C’est de cette branche dont est
issu Pierre de THEYS dit Capitaine La
Coche qui défendit Grenoble contre le Baron des Adrets. Il est le fils de
Pierre et de Johanna de GUIFFREY, et l’oncle d’un autre Pierre qui défendit
son château d’Herculais contre Lesdiguières (voir chapitre château
d’Herculais).
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Pierre de
Bellecombe, Seigneur
du Chatel /1250-
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Pierre de
Bellecombe, Seigneur
du Chatel /1250-
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- La quatrième branche des de THEYS du Mollard se termine avec Marguerite de THEYS qui se marie en 1698 avec Joseph MOREON qui était seigneur d’Herculais. C’est la branche qui perdurera le plus longtemps à Theys.
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Pierre de
Bellecombe, Seigneur
du Chatel /1250-
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L’historien et
généalogiste dauphinois Guy ALLARD (1635-1716) vivant au 17e siècle, s’exprimait ainsi au sujet de cette
famille : « Ceux de cette maison
estoient gens de bonne mine, c’est ce qui a donné lieu à cet épitète :
MINE DE THEYS… » (Nobiliaire du Dauphiné, page 347.)
Par la suite, jusqu’à la révolution la seigneurie de Theys appartiendra à différentes familles comme les JULLIEN du chatel, de VILLET (de VILLIERS), MOREON, de LA PORTE, de TOURNET (de THEYS de TOURNET), ALLOIS…
ZOOM SUR LES ACTES DE MARIAGES NAISSANCES DECES A THEYS ISSUES DES ARCHIVES 38 ET DE LA MAIRIE DE THEYS
Les archives sur Theys sont importantes, avec des
registres paroissiaux commençant en 1588 et de nombreux actes notariés (les
plus anciens sont de 1530). Au 16e siècle, il y avait beaucoup de notaires à Theys, les
principaux sont Claude VILLET de 1530 à 1533, Philibert DRIER entre 1553 et
1573, Vincent JOURDAN de 1564 à 1615, Pierre DRIER de 1577 à 1623, Sébastien
ARBALESTRIER de 1586 à 1596. Ils laissent une grande quantité d’actes
disponibles aux archives de Grenoble.
Les registres paroissiaux sont les baptêmes, mariages et
décès ; et en parcourant les mariages de Theys, on peut remarquer un grand
nombre de mariages de personnes très jeunes dont voici quelques exemples :
Jacquemaz PAPET dit La Forge qui se marie à Theys en 1603 à 12 ans avec le
châtelain d’Herculais Firmin JULLIEN ; Marguerite PERRIN BANDOT qui se marie à 14
ans et 9 mois avec Louis BOUVEROT REYMOND en 1798 ; ou encore Félix PAPET
né en 1715, alors orphelin, qui se marie
en 1729 à 14 ans avec Félize CHABOUD VELLE âgée de 22 ans. On peut trouver des
mariages de personnes jeunes à toutes les époques et jusqu’au 19ème
siècle, comme en 1833 : Anne AVONS BARRIOT âgée de 15 ans qui se marie
avec Joseph Ambroise COTTAVE.
En feuilletant les registres de Theys au fil des époques,
on peut être surpris par les patronymes rencontrés : ils sont beaucoup
composés de 2 noms, voire 3 ou 4, et changent au gré du temps. Un bon exemple
est le patronyme PAPET au 16ème siècle, qui sera modifié par la
suite en PAPET GROUBAT, PAPET GROUBAT LEPINE, puis PAPET LEPINE aujourd’hui. Il
sera à l’origine des patronymes PAPET LAFORGE, PAPET VILLIOT, PAPET BOUINARD,
PAPET COQUAIS, PAPET LATOUR. Aujourd’hui, beaucoup de ces patronymes ont
disparu. Entre tous ces Papet, on s’y perd un peu. D’ailleurs, en 1786, suite à
une erreur du notaire Joseph VITIER LEMAITE à Grenoble St-Laurent, Marguerite
PAPET de Theys (fille de Felix PAPET BOUINARD et de Catherine PAPET VILLIOT),
épouse de Louis POUCHOT ROUGE, a été assignée à payer le tiers de la somme de
300 livres par acte du 10 janvier 1750, en gage sur des biens en possession à
Grenoble. Cet acte concernait en fait une Louise PAPET, femme de François PAPET
LATOUR, résidant à Crolles.
Comme le patronyme PAPET, beaucoup de patronymes changent entre générations. DARBON PEILLON (parfois noté DARBON PEYLON) devient
DALBON GOULAZ ; VALLIN RIBAUDET devient VALLIN BIDON ; FAURE CURT
devient CŒUR… Parfois, cette modification a pour origine un mariage, comme un
mariage entre un BRUN COSME et une PAYERNE BACCARD, qui donnera naissance au
patronyme BRUN COSME BACCARD ; mais souvent, elle est due à des surnoms ou
sobriquets. En effet, sur les actes, les personnes sont souvent distinguées par
un surnom ou sobriquet. Comme Pierre PAPET GROUBAT dit L’épine qui donnera les
PAPET GROUBAT LEPINE. Ce patronyme, par la suite, sera écourté à PAPET LEPINE.
Pareillement, le patronyme DALBAN MOREYNAS est issu d’un DALBAN dit Morrelaz ; BOUCHET BERT PEILLARD est issu d’un
BOUCHET BERT dit Peillard ; MONCENIX LARUE d’un MONCENIX dit Larue…
Ces patronymes majoritairement composés de plusieurs noms
qui changent au cours du temps, sont vraiment une particularité de Theys. Mais
on retrouve cette particularité dans les communes limitrophes des Adrets et de Laval.
Par exemple à Laval, un mariage entre Pierre REBUFFET et Thérèse BODION donnera
naissance au patronyme REBUFFET BODION ; les patronymes CONSTANT JORRES et
BOUCHET PLANSON seront écourtés à CONSTANT et PLANSON. Les BRUNET JAILLY dit Martin
deviendront des BRUNET JAILLY MARTIN.
Néanmoins, cette pratique est nettement moins importante
dans les communes limitrophes à Theys. On peut considérer que c’est une
pratique issue de Theys, qui reste la maître dans cette pratique des variations
de patronymes.
Des erreurs de transcription orthographique sont aussi à
l’origine de nouveaux patronymes comme BRUN COSME BALLARD (erreur sur BRUN
COSME BACCARD), ou CHANIES qui est une erreur sur CHAGNIER. Le patronyme DALBAN
PILON pourrait également être une erreur sur DALBON PEYLON.
Dans la région de Theys, beaucoup d'enfants de l'Hôpital
Civil étaient placés dans les fermes et parfois se mariaient par la suite à
Theys. On donnait souvent le nom « De L’HÔPITAL » à ces enfants qui
pouvaient par la suite être à l’origine de nouveaux noms de famille comme Louis
De l'HÔPITAL dit Gaillard qui se marie en 1793 à Laval avec Thérèse BOUCHET
FOUILLET, et donnera naissance à une famille GAILLARD à Theys.
Autre exemple, le patronyme CHABOUD VELLE TROUSSET est
donné à Claude né en 1752, fils d’un Felix de l’HÔPITAL et d’une Françoise
CHABOUD VELLE dite Trousset.
Certaines familles portent le même patronyme mais sont
pourtant des familles distinctes. C’est le cas des MONCENIS ou DRIER, avec une
famille de notaires et une autre distincte, de laboureurs. Pour les BRUNET
JAILLY, à Theys, nous avons également 2 familles distinctes : une qui a
pour origine des laboureurs à Les Adrets et une autre un pâtissier originaire
de Lyon !
On peut supposer un lien entre des patronymes de Theys et
des noms de lieux-dits de Theys. En effet, à Theys, nous avons le lieu-dit
Le Chaboud et le patronyme CHABOUD VELLE (anciennement CHABOUD VELAZ) ; Les
Bruns et le patronyme BRUN COSME (anciennement BRUN COMOZ), Les
Berts et les patronymes BOUCHET BERT PEILLARD et MANOZ, Les Vallins et le
patronyme VALLIN BIDON. Pareil pour Le Givet et GIVET VIAROZ, Les Rouges et les
POUCHOT ROUGE BLANC et CEZARD, Le Clos des Gentons et les GENTON, Le David
et les DAVID GURLET PETRE, La Coche et COCHE…
D’autres patronymes de Theys peuvent être liés à des lieux proches de
Theys comme EYMIN PETOT TOURTOLLET et AVONS BARIOT avec Les Eymins de Champ-prés-Froges,
et Les Avons de Les Adrets.
Bien des patronymes présents au 17e siècle ont
disparu de Theys en 1906, comme les nobles de THEYS et GENTON, ou ceux de
notables ONDALFONT et PORET. Les anciens noms de famille ALLIOUD, COUSSARD,
DIOQUE, DU GUERS, DU MOLLARD, FAURE, GRAS MONT, JACQUIER, JOURDANET, LANFREY,
MICHEL, PAIN CORNACHON… et bien d’autres ne figurent plus dans le recensement
de 1906 également, et semblent avoir disparu. Cependant, la majorité des
patronymes de Theys en 1906 ont subi des modifications orthographiques et
apparaissent sous forme de variantes par rapport à leur orthographe du 17e
siècle.
Aujourd’hui, environ 50 % des patronymes du recensement
de 1906 ont disparu de Theys et plus de 300 nouveaux ont apparu !
Les 109 patronymes (sans les variantes) du recensement de la mairie de Theys Isère en 1906. En gras ceux qui ont disparu aujourd’hui. Repère : En 1906 il y avait 1623 habitants récencés
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Les 423 patronymes rencontrés à Theys Isère aujourd’hui (sans les variantes). Repère : En 2017 il y avait 1961 habitants recensés Source : https://french-town.com/habitant/v2/38/38570-THEYS.php
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ACHARD - ARNAUD - AVONS BARIOT
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ACCIOTTI - ALA - ALAPETITE - ALDEBERT - ALIMONDO - ALLAMARGOT - ALLO - ALONSO - ANDRIEU - ANTONANZAS - ARGOUD – ARMANKAREVIC - ARNAUD - AUBERT |
BALME - BATAILLE - BAUP - BELLIN - BELLOT - BERGONZY - BEROUD - BIGILLON - BRISON - BLANC COQUAND - BOIS - BOUCHET - BOUCHET BERT - BOUCLIER - BOUVEROT REYMOND - BOUVIER - BRUN - BRUNET MANQUAT
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BADIN - BAILLOUX - BALAY - BALLAYDIER - BARANGER - BARBAROS - BARBET - BARRAGIA - BASSO - BATTAGLIA - BAUDA - BEAUMADIER - BEAUVALLET - BELLIN - BELLOT - BELOT - BELTRAMI - BENETTO - BERGER - BERGERET - BERGONZY - BERNANOSE - BERTHIER - BERTHON - BERTONI - BESSON - BIGALLET - BILLINGTON - BLAKELEY - BLANC COQUAND - BLANC FATIN - BLANCHETON - BLAY - BOAGLIO - BOI - BOIS FARINAUD - BOISSAU - BONIN - BONINO - BONNET - BORDY - BORODKINE - BOSSON - BOUCHERIE - BOUCHET - BOUCHET BERT - BOURGE - BOURGEOIS - BOURY - BOUTEILLE - BOUVEROT REYMOND - BOUVIER - BRABANT - BRACCHI - BRELLE - BREYNAT - BRIANCON MARJOLLET - BRIGNOLAS - BROEKAART - BROQUET - BRUN - BRUNET - BRUNET MANQUAT - BUATHIER - BUFFIERE - BUGEY - BULTINCK - BURAUD - BURDY |
CAILLAT - CARTIER MILLION - CAYERE - CHABOUD VELLE - CHALUT NATAL - CHANIES - CHARDON - CHARLON - COCHE - COING - COL - CHASSANDE BAROZ - CHATROUX - CŒUR - COHARD - COTTAVE
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CABINE - CABROL - CAILLAT - CALMETTES - CAMILLERI - CARAGUEL - CARELLA - CARRON - CARTIER MILLON - CASSIRAME - CAYER BARRIOZ - CHABERT - CHABOUD VELLE - CHAIX - CHAMBON - CHAMBRE - CHANTERELLE - CHARBONNEL - CHARRIER - CHARTOGNE - CHASTEL - CHATROUX - CHEFDEVILLE - CHENE - CHEVALIER - CIULLA - COCOGNE - CODELLI - COEUR - COGERINO - COHARD - COING - COL - COLIN MADAN - COLLIAT - COLLIN - COLLU - COLONEL - COMTE - CONTAT - CONTREMOULINS - COQUET - COSTE - COTTAVE - COTTE - COUPARD - COURNIL |
DALBAN - DALBAN MOREYNAS - DALBAN PILON - DALBON - DAVANIER - DAVID - DETROYAT - DOREL - DRIER
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DAL - DALBAN - DALBAN MOREYNAS - DALBAN PILON - DALBON - DALVAI - DAMPFHOFFER - DANTRUN - DANY - DAVANIER - DAVID - DEBIAGGI - DEBOIN - DEBOLLE - DEBONNET - DECOSTER LEGAGNEUR - DECOURT - DELAPORTE - DELATOUR - DELAUNAY - DELETRAZ - DELLA - DELOMIER - DELVOYE - DEMAGT - DEPIESSE - DESHORMIERE - DEVAUX - DIDELLE - DINANT - DITORO - DOPFF - DOREL - DORNE - DOUILLET - DROUET - DROUET HOGUET - DUBOIS - DUCLOT - DUCROS - DUCRUET - DUMAY - DUPUY - DUQUESNOY - DARAND - DUREUX - DUTAL |
ELOI - ESCOFFIER - EYMIN PETOT TOURTOLLET
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ESCOFFIER - EYMIN-PETOT TOURTOLLET |
FERRIER - FLESCHELLES
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FACY - FAURE - FAVARIO - FAVIER - FERRAND - FERRIER - FIESCHI - FLORESCU - FLORIET - FONT - FONTAINE - FORT - FORVEIL - FOUR - FOURNAISE - FOURNIER - FRAISSE - FRANCIOSI - FRIER - FRIGANOVIC - FUENTES |
GALLE - GAILLARD - GENIN - GENIVET - GIRAUD - GRISOLLET - GUICHARD LACROIX
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GAGET - GALBRUN - GALLE - GALLEGO - GALLOIS - GALLOT - GAMARD - GARCIN - GARIGLIO - GARNIER - GAUTHIER - GENIVET - GERVASONI - GINET - GINIER - GIRARD - GIRAUD - GIROUD - GIRY - GLEIZE - GLEIZES - GORY - GOUGELOT - GOUNON - GRACIA - GRANJON - GRAPPEY - GRAVE - GRIERE - GUGLIELMI - GUIEU - GUILLAUME - GUILLERMIN - GUITTARD - GUYOT |
HOLLANDE - HUMBERT
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HAMM - HANOT - HELLEBOID - HENRAS - HERMANN - HERNANDEZ - HIRIGOYEN |
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IACONO |
JACQUEMET - JAIL - JANARD PIRAUD - JANOLIN BAGINOT – JANONATO - JASSIGNEUX - JOURDAN - JOYEUX - JULLIEN
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JAMES - JANARD PIRAUD - JANET - JANONATO - JANSSENS - JANVIER - JASSIGNEUX - JAYAT - JEZEQUEL - JOBERT - JOURDAN - JULIEN - JULLIEN |
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KESTENS - KONIECZNY - KONONCHUK |
LAFORGE
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LACROIX - LAFORGE - LAMBERT - LASSARD - LAUBU - LAVILLE - LEAU MERCIER - LEFEVRE - LEGENDRE - LEMOINE - LESCUREUX - LETOURNEAU - LIZZI - LOPES - LORIER - LOT - LUQUIN - LUZZI |
MACHENS - MARET PRINCE - MILLET - MARGOT - MOLINET - MOREL - MOSNIER - MONCENIS, MONCENIX - MONNET - MONTLEVIS
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MACHENS - MADEUF - MALEZIEUX - MANFRINO - MARCELLOT - MAROUBY - MARQUET - MARS - MARTIN - MARTINEZ - MARTINI - MASSON - MATHON - MAUVE - MAZEAUD - MAZZA - MCKINTY - MENICHINI - MERCIER - - MEYRIEUX-DREVET - MICAUD - MIDALI - MILESI - MILLET - MOCQUET - MONCENIS - MONCENIX - MONLEVIS - MONNET - MONTASSU - MONTEL - MONTI - MORETTINI - MORTIER - MOSNIER - MOUNIER - MUFFAT - MUSCIO |
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NICOUD - NOBLET |
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ODIN - OGIER - OGNO - ORIOL |
PAPET COQUAIS - PAPET LEPINE - PAYERNE -PEGUET - PERALDO - PERRET - PERRIN BANDOT - POUCHOT BRAVOZ - POUCHOT CAMOZ - POUCHOT ROUGE
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PAGUET- PALLEAU - PAPET- PAPET LEPINE - PASSARO - PAYERNE - PELTIER - PERET - PERRIER - PERRIN - PERROUSE - PERROUX - PETRIS - PETROT - PIERROT - PIFANO - PIOLLAT - PLANCON - POITOU – POUCHOT - POUCHOT BRAVOZ - POUCHOT CAMOZ - PRADEL - PRIMICERIO - PRIOL - PUILLET |
RENIER - REY - ROBERT* - ROBIN - ROCHAT
*famille différente de celle d’Aujourd’hui |
RAFFIN - RAFFIN CURTEYRON - RAJAT - RAMAT - RASSEL - RASSELE - RAVINETTI - REFFAY - REGAL - REY - RICHARD - RICHER - RICHIER - ROBERT - ROBIN - ROLLIER - ROSIQUE - ROUPIOZ - ROUSSELLE - ROUX - RUTER |
SAUNIER - SERT - SUISSE - SERVOZ GAVIN
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SAINTRAPT - SAMYN - SANDRIER - SAUNIER - SAVOYAT – SCHALLER - SCHMIDHAUSER - SCHWERDEL - SEINTURIER - SELVA - SILLAT - SIMON - SIMOND - SIMONIN - SKAZA - SOMBSTAY - SORDES - STELLATO - STERBOUL - STONE - SUAU |
TABA - THEPAZ
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TAGOT - TARDY - TASSAN - TAVEL - TCHERNELEVSKI - THEPAUT - THERY - THOMAS - THOUVENOT - TOLEDANO - TOSCAN - TRAVERS - TRONCHET - TURQUIN |
VACHER SEYTOUX - VAUSSENAT - VIAL - VALLIN BIDON
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VAGANAY - VALLIER - VALLIN BIDON - VASSEUR - VASSY - VERAT - VILLET - VINCENT |
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WEYANT - WISNIEWSKA |
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ZANDKORN - ZANETTI - ZANOTTO - ZARKA - ZOUGS |
QUELQUES DOYENS ET DOYENNES RELEVES DANS LES ACTES DE DECES A THEYS
Felix POUCHOT ROUGE CEZARD (1784-1883) décédé à 98 ans
Jean JANONATO (1862-1960) décèdé à 98 ans.
Séraphin COHARD (1899-2000) décédé à Theys à 100 ans. Il serait le premier centenaire connu à Theys.
Georges DAVID GURLET PETRE (1904-2002) décédé à 98 ans
Leonard FERRIER (1908-2009) décédé à 101 ans
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Guigonne DAVID GURLET (1599-1699) épouse BEROUD décédée à 99 ans
Louise JULLIEN (1680-1779) épouse BARRUT FLOCHET décédée à 98 ans
Françoise BEROUD (1731-1826) épouse SERVOZ GAVIN décédée à 94 ans
Joséphine MACHENS épouse BRUN COSME BRUNY (1888-1985) décédée à 97 ans « mémé fine » ou encore « mémé Bruny » de la rue du Merdaret.
Marie Rose PAYERNE BACCARD épouse COTTAVE (1889-1986) décédée à 96 ans.
Madeleine ROCHEFRETTE (1899-1999) épouse DELATOUR, décédée à 99 ans. Mme DELATOUR qui a enseigné le catéchisme aux « petits Tarins » de 1961 jusqu’aux années 80.
Reine Marie Thérèse BEROUD COUNAZ épouse PAYERNE BACCARD (1913-2013) 100 ans |